Les oiseaux des marais
Description
Une digue a été élevée afin de soustraire la partie nord-est de
l’anse du Petit Moulin à l’action de la mer et dédier ces terres à
l’exploitation agricole. Une vanne laisse le passage au ruisseau de Meil Keraven. La vasière ainsi formée constitue un écosystème apprécié des oiseaux, notamment des limicoles. Ils y trouvent leur nourriture, petits crustacés, bivalves et vers qu’ils attrapent grâce à leur bec long et fin, plus ou moins recourbé. Le courlis cendré peut piocher des vers jusqu’à 15 cm de profondeur, le chevalier gambette ne peut descendre au-delà de 6 cm. Les bécasseaux s’en tiennent à la couche superficielle de la vase. Quant à l’avocette, perchée sur ses hautes pattes, elle sabre l’eau qu’elle filtre, avec son bec courbé, lançant sa tête de droite et de gauche. Les plus faciles à observer sont les aigrettes qui rivalisent de blancheur ; les grandes aigrettes sont reconnaissables à leur cou démesuré, cassé et leur bec jaune, tandis que les aigrettes garzettes, plus petites, ont des courbes plus rondes et un bec noir. Mais dans la famille des hérons, le plus reconnaissable est le héron cendré à la livrée grisâtre, dont le lent envol résonne de laborieux coups d’ailes. Le lourd oiseau étire alors son grand corps
comme une flèche dans le ciel et vole avec élégance jusqu’à son nid installé sur les cimes des grands pins.