L’extraordinaire odyssée de l’Affaire Seznec | Conférence

Conférence, échange et dédicaces

Il y a cent ans, le 4 novembre 1924, s’achevait le procès de Joseph-Marie Seznec, dit Guillaume Seznec, devant la cour d’assises du Finistère à Quimper. C’est une affaire Seznec dépassionnée qui peut enfin être présentée en 2024… Les faits, issus du dossier judiciaire que nous avons étudié, seront détaillés dans une première partie de la conférence, et soumis aux spectateurs comme ils ont été soumis aux jurés de 1924. Dans un deuxième temps, nous chercherons à comprendre comment et pourquoi l’affaire Guillaume Seznec s’est muée en Affaire Seznec avec un A majuscule, lorsque, de meurtrier, le condamné est devenu pour le grand public le « bagnard innocent », et que s’est créé le mythe de l’erreur judiciaire. Cela se passait entre 1931 et 1932, c’est-à-dire six ou sept ans après le procès. Qui furent les acteurs de cette campagne de défense de Seznec, quelles furent les méthodes auxquelles ils eurent recours, quelle pression exercèrent-ils sur la justice, quelles en furent les conséquences ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre. Une histoire extraordinaire… sans doute unique dans les annales judiciaires !

La Fouesnantaise Annick Le Douget est spécialiste de l’histoire de la justice et de la criminalité en Bretagne, et chercheur associé au Centre de Recherche bretonne et celtique (Université de Bretagne occidentale à Brest). Elle est l’auteur de quinze livres issus de ses recherches. Dans son dernier titre, Tourmente sur la cour d’assises du Finistère, consacré à la pression de l’opinion publique sur la justice à partir d’exemples finistériens, l’affaire Seznec est longuement développée.